En 1936, Meret Oppenheim réalise, pour l'exposition surréaliste, l'objet « Le Déjeuner en fourrure » : une tasse, sa soucoupe et une petite cuillère recouvertes de fourrure.
On peut alors se demander comment à travers le Déjeuner en fourrure, Meret Oppenheim réalise un objet surréaliste et subversif à la fois, témoin de sa singularité au sein de son groupe artistique? « L'idée du motif datait de 1933, métamorphosée en une première sculpture en 1959, puis, en 1978, en une seconde.
La couleur beige de la fourrure animale et sa texture mouchetée créent une référence naturelle, en contradiction visuelle avec la forme industrielle, usinée de la tasse, soucoupe et cuillère. Meret Oppenheim, Déjeuner en fourrure, 1936, Tasse, soucoupe et cuiller couvertes de fourrure, tasse : 10,9cm ; soucoupe : 23,7 cm ; cuiller : 20,2 cm ; hauteur 7,3 cm, New York, The Museum of Modern Art.
Sous cette tasse se trouve une sous-tasse également recouverte de poils.
Ils se marient quatre ans plus tard à Berne où ils s'installent. En mai 1932, elle s’installe dans une petite chambre d’hôtel, rue d’Odessa à Paris et fréquente l’Académie de la Grande Chaumière. Nous étudierons dans une première partie comment le Déjeuner en fourrure devient un objet surréaliste, puis dans un second temps les ambivalences entre rêve et érotisme de cet objet et enfin dans une dernière partie, le questionnement de la singularité de cette artiste au sein du groupe des surréalistes.Nous observerons à travers cette première partie comment Meret Oppenheim transforme cet objet usuel en un objet surréaliste.
J'admire votre imagination et toutes vos propositions. Célèbre par les photographies de Man Ray, elle devient la muse du mouvement surréaliste. On peut ainsi dire qu'en détournant la fonction de l'objet par une intervention plastique, Meret Oppenheim fait de son Déjeuner en fourrure un objet de contemplation qui peut générer un certain malaise, des interrogations chez le spectacteur. L'idée de cette oeuvre vint à Meret Oppenheim lors d'une conversation avec Dora Maar et Picasso, qui admira les bracelets que Meret avait recouverts de fourrure et émis la conviction que n'importe quel objet pouvait être recouvert de fourrure, ce à quoi Meret Oppenheim répondit : "Même cette tasse et la soucoupe". Analyse d’image Meret Oppenheim, le Déjeuner de fourrure, 1933 a) Cette photographie représente une tasse recouverte de poils ou alors uniquement constituée de poils.
C'est André Breton qui lui trouva un nouveau titre, clin d'oeil au célébre Déjeuner sur l'herbe de Manet. Deux ans plus tard, elle dessine les costumes et les masques pour la pièce de En 1959, à l'occasion de la Fête de printemps à Berne, Meret Oppenheim présente En 1967, une première rétrospective est organisée à En 1984, Meret Oppenheim collabore au quatrième numéro de la revue d'art En 1985, elle commence une sculpture commandée par l'École polytechnique de Paris, sculpture que rien ne signale dans la cour, Meret Oppenheim travaille avec divers matériaux dans le cadre du surréalisme. III - Un objet témoin de la singularité de l'artiste dans le groupe des surréalistes Née en 1913 à Berlin, en 1930, elle étudie quelques semaines à l’Ecole des Arts et Métiers de Bâle ou elle rencontre Irène Zurkinden qui lui inspire l’idée de venir à Paris. Il a été également évoqué un possible lien avec le livre paru en 1870 du romancier Dès sa première présentation en 1936 à l' "Exposition surréaliste d'objets" à la galerie parisienne Charles Ratton, puis, à New-York lors de l'exposition "Fantastic Art, Dada, Surrealism" se déroulant au Museum of Modern art (dont le directeur Alfred Barr fit son acquisition) , l'oeuvre obtint un succès de scandale. A) La transfiguration de l'objet réel
Avec cet habillage de fourrure, l'usage "premier" de cet objet, boire du thé, devient difficile sinon impossible.
Plan de l'exposé : Introduction. La découverte de l’œuvre de Max Ernst et la rencontre avec Alberto Giacometti qui en 1933 lui présente Hans Arp l’introduisent, alors qu’elle est seulement âgée d’une vingtaine d’année, au cœur du milieu surréaliste.
En 1950 Meret Oppenheim revient à Paris, seule.
On retrouve ici le jeu caractéristique des surréalistes, mais il ne s'agit pas ici de seulement rebaptiser l'objet avec humour, le titre de l'oeuvre est plus implicite si l'on prend en compte que le Déjeuner sur l'herbe précedemment évoqué fit à l'époque scandale de par la représentation d'une femme nue entre deux bourgeois.
Tout d'abord merci de votre participation à cette devinette. Le Déjeuner en fourrure est composé d'une tasse, d'une soucoupe et d'une petite cuillère que Meret Oppenheim a recouvert de fourrure de gazelle. I – De l'objet réel à l'objet surréaliste. Avec cette intervention plastique de l'artiste, une mutation du rôle de l'objet s'opère. En 1936, elle réalise, pour l'exposition surréaliste, l'objet En 1945, elle rencontre Wolfgang La Roche. Ainsi l'objet réel, courant, n'est plus fonctionnel et prend la forme d'un objet surréaliste car notre perception sur celui-ci change.